Sous le regard de Dieu... et le contrôle de l'Eglise
Sous le regard de Dieu... et le contrôle de l'Eglise
La religion chrétienne est au cœur de la vie médiévale, scandée par le baptême, le mariage, les offices et l’enterrement. Les laïcs qui en ont les moyens effectuent des pèlerinages et fondent des messes pour le salut de leur âme : la généralisation de la croyance dans le Purgatoire conduit au XIIIe siècle à la multiplication des indulgences, sortes de « remises de peine » célestes octroyées par l’Église en échange d’offrandes ou de bonnes actions sur terre.
La vie monastique, consacrée à Dieu, est présentée comme un idéal pour le chrétien. Elle connaît un profond renouvellement, puisqu’aux puissantes et anciennes abbayes bénédictines (Andlau, Marmoutier, Mont Sainte-Odile) viennent s’ajouter de nouvelles fondations cisterciennes à partir du XIIe siècle (Lucelle, Neubourg, Pairis). Les monastères sont des foyers intellectuels et artistiques majeurs, comme en attestent aujourd’hui le célèbre Hortus deliciarum, encyclopédie rédigée par l’abbesse de Hohenbourg Herrade dite de Landsberg, et le CodexGuta-Sintram, qui porte le nom de sa rédactrice Guta et de l’enlumineur Sintram, tous deux chanoines au double couvent de Marbach-Schwartzenthann.
À partir du XIe siècle, l’Église entreprend de renforcer son contrôle sur les laïcs : l’encadrement de la population par les prêtres est renforcé avec la densification du réseau des paroisses, dont les églises deviennent le cœur de la vie rurale, tandis que les ordres mendiants s’implantent au XIIIe siècle dans les villes pour y prêcher. Mieux définie, la communauté chrétienne est aussi de plus en plus dure avec ceux qu’elle exclut : la lutte contre les hérésies s’intensifie et le concile de Latran IV impose en 1215 le port d’un signe distinctif à la population juive.
Adélaïde, abbesse d'Andlau, confirme la cession faite par l'abbesse Haizka de la moitié du mont Salchenberc à l'abbaye de Baumgarten, et donne l'autre moitié du mont aux moines, contre un cens annuel de 5 sols, 1214 – AD67, G 108/4 et H 2348/8.
Adélaïde, abbesse d'Andlau, confirme la cession faite par l'abbesse Haizka de la moitié du mont Salchenberc à l'abbaye de Baumgarten, et donne l'autre moitié du mont aux moines, contre un cens annuel de 5 sols, 1214 – AD67, G 108/4 et H 2348/8.
Jean, chanoine de Surbourg, donne tous les biens qu’il possède à Kuhlendorf au chapitre de Surbourg, qui devra célébrer chaque mardi une messe pour les défunts, 1183 – AD67, G 5160/1.
L'abbé d'Altorf Otton notifie la fin de la querelle entre le monastère d’Altorf et le chevalier Otton au sujet d’un sixième de la dîme de Duttlenheim, 1122 – AD67, H 1/5.
L'abbé de Neuwiller Erpho règle la querelle opposant l'abbé de Neuwiller aux chanoines de Saint-Adelphe de Neuwiller au sujet d'une dîme à Walesheim, 1147 - AD67, G 5351/1.
Fragment de bordure romane d'un vitrail en verre bleu représentant une tête de démon, XIIe siècle (fin). Prêt du Musée de l'Œuvre Notre-Dame de Strasbourg. N° inventaire : 22.995.0.745. Photographie : Mathieu Bertola - Musées de Strasbourg.
Sirène chevauchant un poisson. Moulage en plâtre. XXe siècle. - Prêt du Musée de l'Œuvre Notre-Dame de Strasbourg. N° inventaire 22.2014.0.2. Photographie : Mathieu Bertola - Musées de Strasbourg.